C’est un spectacle quotidien dans nos villes : corniches souillées, rebords de fenêtres envahis et bruits de roucoulements dès l’aube. Le pigeon biset, habitué de nos environnements urbains, cherche constamment des perchoirs en hauteur pour observer son environnement et se reposer. Pour protéger les bâtiments, une solution revient systématiquement dans les conversations : le pic anti pigeon.
Souvent visible sur les monuments historiques, les gares ou les immeubles résidentiels, ce dispositif hérissé soulève pourtant de nombreuses questions. Est-ce vraiment efficace sur le long terme ? Est-ce cruel pour l’animal ? A-t-on le droit d’en installer sur le rebord de sa fenêtre en copropriété sans demander l’avis de ses voisins ?
Entre idées reçues et véritables contraintes techniques, nous faisons le point complet sur ce dispositif incontournable de la lutte aviaire. Voici tout ce que vous devez savoir avant de vous lancer dans l’installation.
Comment fonctionne un pic anti-pigeon ?
Contrairement à une croyance populaire tenace, le pic anti-pigeon n’est pas conçu pour blesser l’animal. Il ne s’agit pas d’un piège, ni d’une arme, mais d’un dispositif de répulsion mécanique.
Le principe du « bâtimentage »
Dans le jargon professionnel de la dépigeonnisation, on appelle cela le « bâtimentage ». L’objectif est de rendre la surface « inconfortable » et « impraticable ». Les tiges métalliques, disposées en éventail (en V ou en W), créent une barrière physique qui empêche le pigeon de trouver une surface plane suffisante pour poser ses pattes ou pour construire un nid.
Face à cet obstacle, l’oiseau, qui cherche l’économie d’énergie, ne va pas insister. Il va simplement se rediriger vers une zone plus accueillante et plus stable. Les tiges sont d’ailleurs généralement émoussées à leur extrémité pour éviter de transpercer le volatile s’il tente tout de même une approche maladroite.
Inox ou plastique : le choix du matériau est crucial
Si vous vous rendez dans une enseigne de bricolage grand public, vous trouverez souvent deux types de produits. Attention, ils ne se valent pas :
- Les pics en plastique (Polycarbonate) : Souvent moins chers, ils sont cependant très sensibles aux rayons UV et aux écarts de température. Après un ou deux étés marseillais, le plastique devient cassant. Il n’est pas rare de voir des rangées entières de pics en plastique brisées par le simple poids d’un pigeon ou emportées par le vent.
- Les pics en acier inoxydable (Inox) : C’est le standard utilisé par les professionnels comme Hygiène Biocide. La base est souvent en polycarbonate traité anti-UV, mais les tiges sont en acier souple et résistant (type Inox 302 ou 316). Ils résistent à la corrosion marine (important en bord de mer) et durent plusieurs dizaines d’années sans perdre leur efficacité.
Où installer des pics pour une efficacité maximale ?
L’efficacité d’un pic anti-pigeon dépend à 90% de son emplacement et de la qualité de sa pose. Il ne suffit pas de coller une bande au hasard pour régler le problème. Il faut observer le comportement des oiseaux.
Les zones de prédilection à protéger
Les pigeons affectionnent les zones qui leur offrent une vue dégagée tout en étant à l’abri des prédateurs (chats). Les pics sont particulièrement recommandés pour protéger :
- Les appuis de fenêtres : C’est la zone la plus critique pour les particuliers.
- Les corniches et bandeaux de façade : Ces éléments architecturaux servent d’autoroutes aux pigeons.
- Les gouttières et chêneaux : Les pigeons aiment y boire et s’y cacher, ce qui obstrue les évacuations d’eau.
- Les blocs de climatisation extérieurs : La chaleur dégagée par le moteur en fait un spot de nidification très prisé en hiver.
- Les enseignes de magasins : Les lettres en relief offrent des abris parfaits.
L’importance de la préparation du support
C’est l’erreur numéro 1 des installations « amateurs ». Poser des pics sur une surface sale est voué à l’échec. La colle (généralement du silicone neutre professionnel) n’adhérera pas sur une couche de fientes ou de poussière urbaine.
Avant toute installation, il est impératif de procéder à un nettoyage minutieux et à une désinfection de la zone. Les déjections de pigeons sont acides et porteuses de bactéries. Ce nettoyage permet non seulement d’assurer la tenue mécanique du dispositif, mais aussi de supprimer les phéromones olfactives qui attirent les oiseaux.
Les limites du dispositif
Le pic n’est pas une solution magique pour toutes les situations. Il est très efficace sur des surfaces linéaires (largeur inférieure à 20-30 cm). En revanche, pour une grande terrasse, une cour intérieure ou un balcon profond, les pics sont inefficaces : les pigeons se poseront simplement derrière la rangée de piques. Dans ces cas-là, la pose de filets ou de câbles tendus sera nécessaire.
Réglementation : a-t-on le droit de poser des pics partout ?
Avant de sortir votre échelle et votre pistolet à colle, il est essentiel de connaître le cadre légal, surtout si vous vivez en habitat collectif.
En copropriété : la façade est une partie commune
Si vous êtes propriétaire ou locataire dans un immeuble, n’oubliez jamais que l’extérieur de votre fenêtre, les garde-corps et les balcons sont souvent considérés comme des parties communes ou, du moins, contribuent à l’esthétique générale de l’immeuble.
En théorie, toute modification de l’aspect extérieur nécessite l’accord de l’assemblée générale des copropriétaires. Cependant, la jurisprudence est souvent tolérante pour les dispositifs discrets visant à protéger le bâtiment des dégradations, à condition qu’ils ne soient pas disgracieux.
Si l’invasion concerne tout l’immeuble, il est préférable de ne pas agir seul. Le syndic de copropriété doit être saisi pour envisager une protection globale de la façade. Traiter un seul rebord de fenêtre ne fera que déplacer les pigeons chez le voisin du dessous, créant des conflits de voisinage inutiles.
Locataire ou propriétaire : qui paie ?
La loi est assez claire sur l’entretien du logement. Le décret n°87-712 du 26 août 1987 définit les réparations locatives. La lutte contre les nuisibles (rats, insectes) est souvent une charge récupérable, mais l’installation de dispositifs fixes comme les pics anti-pigeons est considérée comme une amélioration ou une réparation du bâti.
- Si les pigeons causent des dégâts structurels, c’est au propriétaire de payer l’installation pour protéger son bien.
- Si l’installation relève du confort personnel du locataire (bruit), la discussion est ouverte, mais le propriétaire peut refuser de prendre en charge la facture.
Les zones classées et monuments historiques
Attention si vous habitez dans le centre historique de Marseille, d’Aix-en-Provence ou dans une zone protégée. Les Architectes des Bâtiments de France (ABF) imposent des règles strictes sur la modification des façades. Des pics en plastique brillant ou mal posés peuvent entraîner une mise en demeure de les retirer. Dans ces zones, il faut privilégier des dispositifs invisibles depuis la rue ou des systèmes de coupelles de gel optique.
L’installation : pourquoi faire appel à un professionnel ?
On trouve des kits de pics anti-pigeons sur internet. Alors pourquoi faire appel à une entreprise spécialisée comme Hygiène Biocide ? Pour trois raisons majeures : la sécurité, la technique et la durabilité.
1. La sécurité des travaux en hauteur
Poser des pics sur un rebord de fenêtre au 4ème étage nécessite de se pencher, parfois sans point d’appui sûr. Les accidents domestiques liés aux chutes sont fréquents. Nos techniciens sont habilités au travail en hauteur, disposent de harnais, de nacelles si besoin et d’équipements de protection individuelle (EPI) pour manipuler les fientes toxiques sans risque respiratoire.
2. Le choix de la densité de pics
Une erreur classique consiste à choisir des pics trop espacés ou pas assez larges. Si la largeur du pic est inférieure à la largeur du rebord, le pigeon, très agile, niquera derrière les pics, ou pire, se servira des pics comme armature pour consolider son nid ! Un professionnel saura choisir le modèle (2, 4 ou 6 rangées d’épines) adapté à la largeur de votre support pour une couverture à 100%.
3. La garantie d’une fixation durable
Nous utilisons des colles silicones spécifiques au bâtiment, résistantes aux intempéries extrêmes (mistral, canicule, gel). Une pose réalisée par un expert garantit que le dispositif restera en place plusieurs années, là où un collage amateur lâche souvent dès le premier hiver.
D’ailleurs, lors de nos interventions, nous vérifions souvent la présence d’autres nuisibles. Une approche globale est toujours préférable.
Hygiène Biocide : une installation professionnelle et durable à Marseille
Vous en avez assez de nettoyer votre balcon chaque matin ? Vous craignez pour l’hygiène de votre terrasse ? Ne laissez pas les pigeons dégrader votre patrimoine immobilier.
Chez Hygiène Biocide, nous sommes experts dans la protection des bâtiments contre les volatiles. Nous intervenons auprès des particuliers, des commerçants et des syndics de copropriété pour des installations discrètes et pérennes.
Notre protocole d’intervention est strict :
- Diagnostic sur site : Identification des zones de perchage et choix du modèle de pic adapté.
- Nettoyage haute sécurité : Élimination des fientes et désinfection des supports.
- Pose experte : Fixation par collage haute performance ou vissage selon le support.
Protégez votre façade dès maintenant
Nous intervenons rapidement à Marseille, Aix-en-Provence, Aubagne et dans toutes les Bouches-du-Rhône (13).
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Une protection simple pour un résultat immédiat
Le pic anti-pigeon reste aujourd’hui la solution la plus économique et la plus fiable pour protéger des zones linéaires précises. S’il est bien choisi, bien posé et installé dans le respect de la réglementation locale, il vous offrira une tranquillité immédiate. N’attendez pas que les fientes aient corrodé vos appuis de fenêtres pour agir : la prévention est toujours moins coûteuse que la rénovation.